Comme cela semble être le cas dans la quasi-totalité des régions tropicales le nombre de victimes liés au coronavirus COVID19 est limité en Indonésie (1 496 décès à ce jour pour 267 000 000 d’habitants). Néanmoins les autorités ont pris le problème au sérieux en appliquant des mesures adaptées au degré de gravité de la contagion mais aussi aux particularités du pays. Les régions d’Indonésie sont touchées à des degrés divers. Elles bénéficient d’une certaine liberté pour appliquer des mesures plus ou moins strictes sans toutefois être autorisées à obliger la population à se confiner. Les villes ont le plus de cas en raison de la promiscuité et notamment l’utilisation plus intense des transports en commun. Le port du masque est obligatoire depuis plusieurs semaines mais les Indonésiens le portaient bien avant que cela devienne une obligation.
Malgré le nombre important de Chinois (plusieurs centaines de milliers) ayant visiter l’île entre novembre 2019 et fin février 2020, Bali est une des régions les moins touchées du pays et donc du monde. Officiellement à ce jour 420 personnes ont été testées positives, 312 sont guéries et 4 sont décédées. Comme partout dans le monde on peut se demander ce que reflète réellement ces chiffres mais en vivant sur l’île on a pu se rendre compte par nous-mêmes qu’il n’y a pas eu de cas avérés proches de nous, que les hôpitaux n’ont jamais été submergés et que le nombre général de décès ne semble pas avoir augmenté durant cette période. Comme dans la majorité du pays, les balinais vivent surtout dehors. Mais à Bali plus qu’ailleurs toutes les « pièces » de vie commune des maisons balinaises sont à l’extérieur et ne possèdent pas de murs, les familles et les amis se retrouvent le plus souvent sur les terrasses ou dans les « bale » (gazebo). Les poignées de main, « hugs » et les « bises » à l’occidentales ne sont pas coutumes ici. De plus le Covid19 semble mal résister à la chaleur. Voici peut-être les raisons pour lesquelles Bali n’est pas fortement affecté par le virus lui-même. Malheureusement 80 % de l’économie balinaise étant liée au tourisme les conséquences économiques et sociales donc de cette crise généralisée sont catastrophiques.